Brèves de l'ASEAN 25 juillet 2025
Actualités du Cambodge (semaine 30). Le Cambodge face au choc Trump, L'UE: partenaire de rechange ?
Le Cambodge face au choc Trump
L'AMRO (ASEAN+3 Macroconomic Research Office) a abaissé en juillet ses prévisions de croissance du PIB du Cambodge à 5,2 % pour 2025 (contre 5,8 % précédemment) et à 4,7 % pour 2026 (contre 6 %)2. Cette révision reflète les incertitudes économiques mondiales, accentuées par l’annonce, le 2 avril, de nouvelles mesures tarifaires américaines. La Banque mondiale a également revu ses prévisions à la baisse, tablant désormais sur une croissance de 4 % en 2025 (contre 5,5 %) et de 4,5 % en 2026. Dans le même temps, les prévisions de l’AMRO indiquent une inflation modérée : l’indice des prix à la consommation (IPC) devrait rester stable à 2,5 % en 2025 et légèrement diminuer à 2,3 % en 2026. Le Cambodge et le Vietnam apparaissent comme les économies les plus vulnérables aux hausses tarifaires américaines, en raison de leur forte dépendance aux exportations vers les États-Unis. Et contrairement au Vietnam, le Cambodge reste très concentré sur les secteurs de l’habillement, des chaussures et des articles de voyage.
L’UE, partenaire de rechange ?
Au premier semestre 2025, les échanges commerciaux entre le Cambodge et l’Union européenne ont atteint 2,8 Md USD, soit une hausse de 12,8 % en glissement annuel par rapport à la même période en 2024, selon le ministère cambodgien du Commerce. Les exportations cambodgiennes vers l’UE se sont élevées à 2,4 Md USD (+20,6 %), tandis que les importations en provenance de l’UE ont reculé à 375 M USD (-20 %). L’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, la France et l’Italie figurent parmi les principaux partenaires européens du Cambodge. Parallèlement, les échanges bilatéraux avec le Royaume-Uni ont atteint 515 M USD au cours du semestre, enregistrant une progression de 13 % sur un an. L’Union européenne reste un partenaire commercial clé pour le Cambodge, représentant 16,3 % des exportations totales du pays, soit 14,7 Md USD. Elle constitue ainsi le troisième marché d’exportation du royaume, derrière les États-Unis et le Vietnam, et pourrait, dans le contexte géopolitique actuel, s’imposer comme une alternative stratégique pour Phnom-Penh.
Source: Brèves de l'ASEAN