[Témoignages] "L’esprit d’entreprendre est le cœur de tout. Mais, il faut penser collectif car on est plus fort ensemble."

A l'occasion de son arrivée récente à l'ambassade de France, le conseiller économique Emmanuel Ly-Batallan a accepté de répondre à nos questions.

En amont du Brief de l'ambassade prévu demain (mercredi 14 septembre) à partir de 8h30 à l'Institut français du Cambodge, notre équipe a réalisé une interview du nouveau conseiller économique de l'Ambassade de France au Cambodge, M. Emmanuel Ly-Batallan, à lire ci-dessous.

[Pouvez-vous vous présenter en quelques mots?]

Arrivant de Malaisie, j’ai déjà une assez longue carrière au service des entreprises à l’étranger. Marié et père de 3 enfants, qui ont tous l’âge d’avoir fait leur propre vie, j’arrive avec mon épouse. Formé au droit et aux questions commerciales multilatérales, je fais également de l’analyse économique. Surtout, j’apprécie de pouvoir exercer un métier qui m’offre l’occasion de découvrir de nouveaux sujets (j’ai récemment travaillé sur les vaccins contre la COVID ou sur les terres rares). Je ne doute pas que ce sera la cas au Cambodge.

[Pouvez-vous nous parler de votre carrière professionnelle? Pourquoi cette prévalence pour l’Asie?]

Au cours de ma carrière, j’ai eu la chance d’exercer différents métiers (appui aux entreprises, négociations commerciales et fiscales, assistance technique, fonctions consulaires, fonctions politiques…) pour différents employeurs (ministre des finances, ministère des affaires étrangères, agence de coopération…). Mais, le fil conducteur d’une carrière maintenant longue et riche est de l’avoir réalisée pour l’essentiel en Asie (Chine, Malaisie, Taïwan, Vietnam et maintenant Cambodge). L’Asie est une évidence dans les métiers liés au commerce international et à l’économie car c’est l’une des principales zones de croissance de l’économie mondiale. Et le Cambodge est un défi particulier. Pays connu et aimé des Français, son potentiel économique et commercial reste encore insuffisamment connu.

[Quel est le rôle du conseiller économique, notamment auprès des entreprises françaises?]

Le conseiller économique de l’ambassade, chef du service économique – pour le distinguer des pays où Business France est implantée –, travaille à la promotion des intérêts économiques et commerciaux français et contribue à mieux faire connaître la France au Cambodge. Il travaille également à mieux faire connaître le Cambodge en France. Il appuie les entreprises qui rencontreraient des difficultés d’accès au marché sortant du cadre normal des affaires, analyse l’évolution économique et financière du Cambodge pour en informer Paris et s’implique dans tout sujet économique et financier bilatéral. Pour faire son travail, il a la chance de pouvoir compter sur les entreprises françaises et les EFE présentes sur place, notamment celles dont les responsables sont regroupé(e)s au sein du comité des conseillers/ères du commerce extérieur de la France. Il sait aussi pouvoir compter sur la CCIFC et ses membres, ce qui lui apporte une richesse d’information que la seule lecture des statistiques ne permet pas.

[Quelles sont vos premières impressions?]

C’est en 2001 que je suis venu pour la première fois au Cambodge et j’y suis revenu en moyenne une fois par an depuis. J’ai la chance de connaître un peu ce pays, mais découvrir le Cambodge en y vivant et surtout en y travaillant apporte une autre dimension. J’ai l’immense privilège, grâce à ce poste à l’ambassade, de pouvoir rencontrer beaucoup de responsables d’entreprise et donc d’avoir ainsi accès, je l’espère, à une meilleure connaissance du pays et de ses habitants. Je suis ravi de trouver une excellente équipe au sein du service économique. La première impression est donc très bonne, sur tous les plans, et je me réjouis de la perspective de passer 3 et même 4 ans ici.

[Qu’attendez-vous des entreprises de la communauté d’affaires française? Comment peuvent-elles ainsi que la chambre de commerce vous aider à remplir votre mission?]

Le travail en équipe ! Naturellement, les entreprises sont libres de leurs choix et de leurs stratégies, ce qui en fait la richesse. L’esprit d’entreprendre est le cœur de tout. Mais, il faut penser collectif car on est plus fort ensemble. Les entreprises françaises y sont moins habituées que les Allemandes, pour se limiter à un exemple européen. Partager l’information, les connaissances sur le marché… dans le respect d’une concurrence qui se doit d’exister. Pour cela, la CCIFC est un acteur central, avec lequel travailler pour être collectivement meilleurs. Et, je ne ferai bien mon travail ici, au service des entreprises et de la relation bilatérale, que si les entreprises me font confiance. J’en profite, exemple concret du travail de la CCIFC, pour vous rappeler le « Brief de l’Ambassade » du 14 septembre. J’accompagnerai l’Ambassadeur à cette occasion.

A bientôt, donc !

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